25 octobre 2013 - Clôture d’Octobre Rose 2013 et vernissage du 81ème salon biennal de la Société des Beaux-Arts du Périgord

Mis à jour le 30/11/2016
Seul le prononcé fait foi

J’éprouve beaucoup de plaisir à être à vos côtés, ici à Périgueux, pour célébrer le 81ème salon biennal de la société des Beaux-Arts du Périgord et je vous remercie pour votre invitation.

C’est un plaisir pour deux raisons :

-  D’une part, votre invitation me permet de participer à ce vernissage qui expose des œuvres d’une rare beauté. Je profite de cette opportunité pour saluer l’invitée d’honneur du salon, Mme Michèle TAUPIN, dont j’ai pu apprécier les peintures.

-  D’autre part, parce que ce vernissage apporte son soutien à l’action menée par le Comité Féminin de la Dordogne dans le cadre des manifestations d’Octobre Rose, mois placé sous le signe de « la bataille contre le cancer du sein ».

Je salue cette belle initiative qui permet d’associer, d’une part, la mise en valeur artistique du modèle féminin, et d’autre part, la lutte contre cette maladie terrible qui meurtrit le corps des femmes. Je sais combien l’enjeu est majeur pour les femmes touchées par ce fléau que de pouvoir se réapproprier un corps bousculé par la maladie.

Malgré le cadre agréable dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui, dédié à la contemplation des œuvres qui sont exposées ici, vous comprendrez aisément que je tiens à aborder un sujet plus grave, celui de la lutte contre le cancer.

En France, en 2013, le cancer du sein reste toujours la première cause de cancer et la deuxième cause de décès. 52 500 décès en 2013 sont dus au cancer du sein.

Chère Annie LE CAM, je ne connais que trop bien votre engagement personnel, vos actions et celles de votre équipe , pour faire reculer le nombre de décès du cancer du sein en Dordogne.

Voilà plus de dix ans qu’Octobre Rose a débuté à Périgueux, et que le dépistage gratuit du cancer du sein pour les femmes de 50 à 74 ans a vu le jour en Dordogne.

Ce combat de longue haleine a porté ses fruits. Aujourd’hui, les résultats de la participation à ce dépistage, que vous venez de nous annoncer, démontrent que notre département reste cette année encore au dessus de la moyenne nationale (pour mémoire 52% au plan national et 58,5% au plan départemental).  Je vous en félicite.

Toutefois, est-il possible de complètement nous réjouir de ces avancées quand beaucoup trop de décès n’ont malheureusement toujours pas pu être évités ?  On estime en effet qu’une bonne partie des 4 200 décès prématurés (avant 65 ans) pourraient être évités chaque année en France si la plupart des femmes à partir de 50 ans participaient au programme de dépistage du cancer du sein.

Aussi, notre devoir, à nous, Etat et collectivités locales, monde médical et mouvements associatifs, est de faire avancer la recherche, de poursuivre l’amélioration des pratiques médicales, et de continuer sans ciller notre mobilisation pour convaincre les femmes du rôle primordial du dépistage précoce. C’est un enjeu majeur.

Aujourd’hui, le cancer du sein est un mal qui peut être soigné avec des traitements moins agressifs qu’avant et qui peut être guéri dans 90% des cas. Les nouvelles méthodes de chirurgie ambulatoire permettent, dans ce type de pathologie et dans des cas pris en charge précocement, de pratiquer une intervention dans la journée et de prodiguer les soins nécessaires dans la foulée : la patiente peut ainsi rentrer chez elle dans la soirée.

Le progrès de ces pratiques médicales est important et il doit d’autant plus nous amener à réfléchir sur l’intérêt d’un dépistage précoce. Car seul un tel dépistage peut éviter des complications, des opérations lourdes et une hospitalisation de longue durée. Il reste donc l’arme la plus efficace contre le cancer.

Vous le savez, le gouvernement continue de faire de cette bataille contre le cancer et, en particulier, contre le cancer du sein, sa priorité.

Dans la présentation de la stratégie nationale de santé, le
 23 septembre dernier, la Ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, a souhaité  «  qu’ensemble nous nous donnions dix ans pour généraliser le réflexe prévention » et elle a rappelé l’objectif partagé par tous de « mieux dépister les cancers du sein dans les milieux défavorisés ».

Le plan cancer 2009-2013, mis en œuvre dans le cadre de la lutte contre le cancer, arrive à son terme. Son rapport final a été présenté au Président de la République en juin 2013. Le dépistage constituait une des mesures phares mises en œuvre dans ce plan avec le développement des équipements de diagnostic. Malgré les actions mises en œuvre par ce plan, la participation au programme de dépistage demeure encore insuffisante.

Il reste donc encore beaucoup à faire.

C’est pourquoi je tiens à saluer de nouveau les actions et les manifestations organisées par le comité féminin de la Dordogne, ainsi que le soutien apporté par la société des Beaux-Arts en faveur d’Octobre rose. Ces actions et ces manifestations vont dans le sens souhaité par le gouvernement, parce qu’elles agissent en faveur de la prévention, en permettant de sensibiliser le public sur un sujet qui désormais nous concerne tous et qui doit maintenant tous nous mobiliser.

Je vous remercie.

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