Cérémonie de remise des chèques aux chercheurs - Comité Dordogne de la Ligue contre le cancer

C’est avec beaucoup de plaisir que mon épouse et moi vous recevons aujourd’hui en Préfecture pour témoigner au monde de la recherche la gratitude de l’Etat et celle de nos concitoyens.

Je suis donc particulièrement fier et honoré de vous accueillir dans cette Maison de la République.

La lutte contre le cancer constitue une grande cause nationale, je rappelle qu’il représente toujours la première cause de mortalité en France.

Le cancer est un défi pour les chercheurs et les médecins et je veux saluer leur engagement de tous les instants aux côtés des malades.

Avec 360 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année, la lutte contre le cancer demeure donc une priorité du Gouvernement. Certes, un malade atteint d’un cancer a une chance sur deux d’en guérir. Les progrès sont indéniables, mais il reste beaucoup de chemin à parcourir pour vaincre cette terrible maladie.

Nous arrivons bientôt au terme du plan cancer II et le Président de la république a demandé au Gouvernement en décembre dernier de travailler sur le nouveau Plan.

La lutte contre le cancer doit continuer d’être dynamisée, la coordination assurée et le dépistage organisé.

La prévention, la formation, et l’éducation à la santé doivent continuer à se structurer.

Il s’agit bien de poursuivre dans cet élan avec la volonté continue d’agir sur les causes mêmes du cancer, de renforcer la prévention et la lutte contre toutes les addictions responsables d’un bon nombre de cancers et donc de décès évitables, avec la volonté d’offrir des soins de haute qualité, avec la volonté d’apporter aux patients et leurs proches l’espoir que la maladie sera un jour combattue non seulement sur le plan scientifique, mais aussi social et donc que le regard sur cette maladie évoluera.

Les patients, leur famille et leurs proches attendent une grande écoute et un accompagnement qui aillent au-delà des soins techniques.

C’est donc avec eux, dans une action conjointe avec les professionnels que nous devons continuer à construire une médecine humaine et proche qui s’intéresse d’abord à la personne.

Le développement de lieux de soins et d’information pour les patients et le public marquera une évolution en profondeur des rapports entre les patients et le système de soins.

 Nous souhaitons donc que le plan à venir concourt au développement d’un mode d’organisation centré autour du malade avec pour pierres angulaires la coordination des soins, l’attention humaine et l’accès aux innovations.

 Voilà les convictions que j’ai développées avec les responsables de l’Institut BERGONIE, dont je préside le Conseil d’administration en ma qualité de Préfet.

Je sais que vous avez, vous aussi, adressé une contribution pour la préparation de ce plan au nom de la Ligue contre le cancer. Elle est légitime et opportune, puisque vous avez notamment insisté sur le fait qu’aucun malade ne devait être exclu :

 - de la prise en charge et l’organisation des soins,

- de la société pendant et après la maladie.

 Fort de ces deux vœux, vous soulignez aussi l’intérêt d’accentuer une politique de campagne d’information et de prévention, plus particulièrement auprès des jeunes.

 Enfin, vous faites encore et toujours du soutien de la recherche en cancérologie une priorité.

 Vous avez mille fois raison et les récents sondages faits auprès des malades et des personnes concernées vous confortent dans cet objectif.

 Je tenais à insister sur ces faits pour mettre en avant le travail considérable de la Ligue contre le cancer.

 Je veux donc parler de vous, Mesdames et Messieurs les chercheurs, Mesdames et Messieurs les bénévoles du comité de la ligue contre le cancer, en saluant les qualités qui vous animent, abnégation, curiosité, ténacité, générosité. Vous agissez tels d’infatigables guerriers dans cette éprouvante croisade contre un ennemi invisible qui s’invite parfois, quelque soit l’âge ou le sexe, dans notre vie ou celle d’un proche.

 Je sais combien cet « occupant » qui va être combattu par le patient pendant des années, va l’obliger à vivre et à travailler autrement. Je sais combien cet intrus nous fait prendre conscience de la fragilité de l’existence. 

 Mais nous savons aussi que grâce à vous, les patients ne sont pas seuls.

 Merci donc à tous les bénévoles du comité de la Ligue contre le cancer de Dordogne qui se mobilisent inlassablement pour collecter des fonds auprès du public et pour organiser des actions solidaires en faveur des malades et de leur famille.

Cette année, ce sont 118 000 € qui vont venir encourager et soutenir les projets de 9 chercheurs que vous allez nous présenter dans quelques instants.

 Nous comptons sur eux, mais nous voulons qu’ils sachent qu’ils peuvent aussi compter sur nous.

 Au nom des patients, de leur famille et au nom de l’Etat, je les remercie et les félicite pour leur engagement.