09 octobre 2013 - Inauguration du Pôle enfance de l’APAJH du Périgord noir

Mis à jour le 10/10/2013

Seul le prononcé fait foi.

Permettez-moi de saluer M. Jean NOUVEL et de lui dire combien  j’ai plaisir à le retrouver lors de mes venues à Sarlat.

Je suis heureux d’être parmi vous aujourd’hui à l’occasion de l’inauguration du pôle enfance de l’Association pour Adultes et Jeunes Handicapés (APAJH) du Périgord noir. Merci, Mme la Directrice, pour l’accueil chaleureux que les enfants, votre équipe et vous-même nous réservez en ce moment important.

En un jour comme celui-ci, il est important pour le Préfet de pouvoir saluer l’implication des organismes gestionnaires des structures en charge du handicap et l’engagement sans faille du tissu associatif dans l’accompagnement des enfants et adolescents handicapés.

Sans votre implication, les engagements de l’Etat et des pouvoirs publics dans ce domaine ne pourraient se concrétiser. Nous en avons une nouvelle preuve aujourd’hui à Sarlat.

Monsieur BRARD, M. JAUBERTIE, l’adaptation des structures aux besoins des populations du Périgord Noir, c’est le sens de l’action que vous menez au quotidien au sein de votre association. Je vous en félicite.

M. BRARD et M. NOUVEL ont rappelé combien depuis 1961, votre association s’est fortement développée et structurée pour prendre en compte les personnes atteintes d’un handicap et leurs familles.

Vous apportez les moyens humains et matériels nécessaires à l’aide et à la protection des enfants, des adolescents et des adultes présentant une déficience ou une inadaptation physique, morale ou intellectuelle qui ne leur permettent pas de mener l’existence normale de leur âge.

Afin de leur offrir des locaux et un service de qualité en adéquation avec leur handicap, vous avez souhaité constituer ce pôle enfance qui regroupe aujourd’hui les trois anciennes structures dont les bâtiments étaient devenus vétustes et inadaptés.

L’intérêt de regrouper ces équipements sur un site unique, outre sa situation de proximité avec le centre urbain, réside bien sûr dans une meilleure coordination des interventions de tous les partenaires, institutionnels ou associatifs, dans les domaines de la scolarisation, de l’intégration sociale et professionnelle, de l’accessibilité aux transports, aux loisirs ou encore à la culture.

Nous savons aussi combien cette nouvelle structure interdisciplinaire répond aux attentes des familles en permettant d’accueillir 82 enfants âgés de 5 à 20 ans dans des conditions de confort et de sécurité optimales.

C’est donc une avancée importante pour la prise en charge des personnes handicapées, c’est un pas de plus vers l’égalité des droits, mais aussi vers l’égalité des territoires.

Mesdames et Messieurs, cette structure s’inscrit pleinement dans les orientations nationales prises par le gouvernement en faveur de l’inclusion des personnes handicapées et de leurs familles.

Comme l’a affirmé le Premier ministre lors du Comité Interministériel du Handicap (CIH), le 26 septembre dernier, l’objectif prioritaire du gouvernement est de répondre au « défi de l’égalité ». Cela passe par une lutte incessante contre toutes les formes de discrimination, et en particulier celles liées aux situations de handicap.

Dès cet été, le gouvernement a décidé d’une avancée importante en proposant pour la rentrée 2014 un CDI aux 28000 auxiliaires de vie scolaire et en créant parallèlement un diplôme d'Etat d'accompagnant.

Dans la continuité de ces actions et sous l'impulsion et la coordination de Marisol TOURAINE, ministre des affaires sociales et de la santé, et de Marie-Arlette CARLOTTI, ministre déléguée en charge des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion, une feuille de route gouvernementale a été arrêtée, comprenant plusieurs axes majeurs : notamment la jeunesse, l’emploi, l’accessibilité et l’accompagnement.

La jeunesse : il s’agit de soutenir les parents dès la découverte du handicap ; de proposer une formation aux parents pour mieux appréhender le handicap et rester acteur du projet éducatif de leur enfant ; de favoriser l’accès aux dispositifs de droit commun à toutes les étapes du parcours des jeunes, de la petite enfance à l’insertion professionnelle, en renforçant la scolarisation des enfants handicapés, notamment grâce à ce nouveau module de formation des enseignants à la prise en compte du handicap des élèves.

L’emploi : il faut inciter les entreprises et les administrations à embaucher des travailleurs handicapés ; il faut renforcer l'obligation de reclassement professionnel des salariés devenus inaptes ; il faut améliorer la reconnaissance des travailleurs handicapés indépendants ; il faut enfin développer la qualification des personnes handicapées ;

Concernant l’accessibilité : le développement de l'accessibilité universelle est affirmé comme une priorité gouvernementale. Le gouvernement a décidé de mettre en œuvre un calendrier précis et resserré de travaux d’accessibilité, sachez que le non-respect de ce calendrier pourra conduire à des sanctions financières qui alimenteront un fonds dédié à l’accessibilité ;

Enfin, il nous faut accompagner, en dématérialisant les formalités administratives auprès des maisons départementales de personnes handicapées  et aussi en améliorant le niveau de ressources des personnes handicapées.

Soyez assurés de ma volonté aux côtés du Président du Conseil général et du Directeur général de l’ARS d’Aquitaine de mettre en œuvre un plan d’action à la hauteur des enjeux pour notre département.

Nos engagements doivent être ambitieux. Ils ne pourront toutefois  se concrétiser que par la mobilisation des associations et, au-delà, de toute la société civile. C’est notre devoir d’avancer dans ces domaines, nous le devons à nos concitoyens confrontés au handicap, qu’il s’agisse des personnes handicapées elles-mêmes ou de leurs familles.

Monsieur Roger Nouvel, vous avez été un des premiers à le comprendre et à réagir en créant en 1961 l’Association des parents et amis d’enfants inadaptés (ADPAEI) du Périgord noir; vous avez tracé une feuille de route qui reste toujours d’actualité : reconnaître aux personnes handicapées le droit à une vie familiale, rappeler la place précieuse qu’elles occupent dans la société et garantir le respect de leur dignité.

Je remercie les membres de l’association, ainsi que la directrice et son équipe, pour leur engagement dans cette noble cause. Je salue la dynamique qu’ils portent pour faire connaître et défendre les droits des personnes handicapées au sein de notre société.

Votre action s’inscrit au cœur de notre pacte national de cohésion sociale. Soyez-en remerciés.