Année 2013

Rapport :
Télécharger RASEDRéseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté Dordogne année 2013 PDF - 1,22 Mb - 29/06/2015
A la suite de son intervention, il a répondu aux différentes questions posées par les Mesdames et Messieurs les conseillers généraux.
Lors de cette présentation, M. le préfet a prononcé le discours suivant :
Présentation du rapport d’activité des services de l’Etat en Dordogne devant l’Assemblée départementale
Le 12 juin 2014
Allocution de M. Jacques BILLANT, Préfet de la Dordogne
Monsieur le Président du Conseil général,
Mesdames et Messieurs les Conseillers généraux,
Mesdames et Messieurs les Sous-préfets, directeurs et chefs de service du Conseil général et de l’Etat,
Il y a maintenant trois ans que je dirige l’action de l’État en Dordogne.
C’est aussi la troisième fois que je présente le rapport d’activité des services de l’État devant votre assemblée départementale.
Je souhaite aujourd’hui vous démontrer que le sens de mon engagement et de celui des services de l’État dans le département n’a pas varié au fil des ans, à savoir tout faire pour satisfaire les attentes terriblement fortes que nos concitoyens expriment en matière de sécurité, d’emploi, de cohésion sociale, d’aménagement du territoire et même tout simplement de mode de vie.
Mais avant de retracer le travail accompli par l’administration de l’État tout au long de l’année 2013, je voudrais vous dire, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Conseillers généraux, combien la route que nous parcourons ensemble est source d’enrichissement pour le préfet que je suis.
Je parle bien de route commune tant l’État et les collectivités se rejoignent dans la nécessité de concrétiser résultats à court terme et politiques structurantes pour l’avenir de notre territoire.
Nous savons bien tous les deux, Monsieur le Président, que nous n’avons pas d’autre choix que de trouver des solutions ensemble pour accompagner et défendre les intérêts de notre département, même s’il est parfois difficile de faire des choix qui garantissent l’unanimité.
Mais cela se fait, et se fait plutôt bien, grâce à cette relation forte et constructive et à ce dialogue empreint de respect mutuel que nous avons établis tout au long de ces trois dernières années.
De mon côté, je constate chaque jour combien vous vous investissez au quotidien pour défendre et promouvoir le département, vos cantons et vos communes.
Et vous avez mille raisons de faires, tant la Dordogne a d’atouts et tant l’état d’esprit des Périgourdins mérite le respect et la plus grande attention.
Si j’apprécie la qualité des relations que j’ai pu nouer avec chacun d’entre vous, j’espère que de votre côté, vous trouvez en moi, en chacun des membres du corps préfectoral et en chacun des chefs de service de l’État, des partenaires à l’écoute, attentifs à vos projets et à vos préoccupations.
Je m’appuie au quotidien sur des fonctionnaires pleinement engagés dans leur mission de service public et ce rapport est le résultat du travail de fond qu’ils mènent chaque jour pour donner tout son sens à l’intérêt général dont l’État est garant. Ils ont toute ma reconnaissance et mon amitié.
Comme l’an dernier, j’articulerai ma présentation autour des 3 engagements majeurs de l’État que sont :
- la sécurité,
- le pacte social,
- l’aménagement du territoire.
1/ La sécurité
L’État est le garant de la sécurité sous toutes ses formes.
Assurer la sécurité de nos concitoyens est donc le premier des devoirs de l’État et de son représentant, le Préfet, en étroite collaboration avec les autorités judiciaires.
En matière de sécurité publique, le nombre de faits de délinquance constatés en 2013 dans les trois familles d’indicateurs (AVIP, AAB, EIEF) est en hausse, mais il convient de prendre en compte le fait que l’année 2012 avait été très favorable.
La Dordogne reste fort heureusement un département peu violent et classé parmi les plus sûrs de France : 5ème pour les AVIP (il était 4ème en 2012) et 12ème pour les AAB (il était 11ème en 2012).
Le nombre de faits constatés : 1 521 AVIP, 2 167 EIEF et 7 934 AAB est à rapporter à nos 424 000 habitants et aux 3 millions de touristes accueillis chaque année.
Si je me réfère aux violences physiques crapuleuses, celles le plus durement ressenties par nos concitoyens, le chiffre de 109 faits constatés en 2013 représente ainsi moins de 2 faits par semaine dans un département particulièrement étendu.
Les cambriolages, dont la lutte est une de mes priorités, a connu en 2013 une nouvelle baisse importante : - 208 faits constatés, soit -12 %.
L’année 2013 ne constitue donc pas une rupture vis-à-vis de la tendance favorable de ces 5 dernières années.
Les hausses constatées sont parfois le fait d’un seul index : les menaces et les chantages au sein des AVIP, les vols liés à l’automobile et aux deux-roues, ainsi que les destructions et dégradations pour les AAB, ou sont liées à la résolution d’une seule affaire (438 plaintes déposées dans le cadre d’une affaire d’escroquerie à la vente de matelas résolue par la gendarmerie).
Ces résultats ne m’amènent pas pour autant à faire de l’angélisme en matière de sécurité, bien au contraire.
Il nous faut prendre en compte le sentiment d’insécurité de nos concitoyens en tout temps et en tout lieu, en développant encore notre capacité de réaction face aux évolutions de la délinquance.
C’est le sens du plan de lutte contre les vols dans les exploitations et entreprises agricoles et forestières que j’ai élaboré en début d’année 2014.
Nous restons donc vigilants, pour le bien des Périgourdins et pour la prise en compte des enjeux touristiques de notre département, puisque nous savons que la sécurité est un des critères de choix de la destination.
Concernant la sécurité routière, avec 33 tués sur les routes (- 12 par rapport à 2012), l’année 2013 est la moins meurtrière, avec 2011, depuis ces dix dernières années.
Or la tendance pour ce début d’année 2014 n’est pas bien orientée. On enregistre déjà 10 personnes tuées supplémentaires par rapport à la même époque en 2013 : déjà 20 tués contre 10 en 2013.
Ce bilan défavorable s’explique essentiellement par des fautes de comportement générant des accidents dont la gravité est accentuée par la vitesse excessive et la consommation d’alcool et/ou de stupéfiants.
La preuve de ce relâchement des comportements est le nombre d’infractions constatées depuis le début de l’année, il est en hausse sensible.
Je ne peux me satisfaire de ce constat.
J’en appelle encore au sens des responsabilités des Périgourdins, en leur précisant que les forces de sécurité continueront d’être mobilisées sur le terrain. Elles intensifieront les contrôles et seront intransigeantes vis-à-vis des règles de conduite : il en va de la survie de chacun.
Concernant la protection civile, je continue de me réjouir de l’excellente coopération avec votre équipe, animée par le Président du conseil d’administration du SDISService départemental d'incendie et de secours, Monsieur MERILLOU. Vous nous donnez les moyens d’avoir un outil opérationnel exceptionnel dédié aux secours et à l’assistance de nos concitoyens.
Je souhaite que chaque Périgourdin prenne conscience de cet effort budgétaire fait à son profit.
Mon dernier message en matière de sécurité civile sera un message de remerciement aux maires qui se sont engagés avec détermination dans la réalisation d’un plan communal de sauvegarde (PCS) : sur les 157 communes soumises à l’obligation de réaliser un PCS, 112 en sont dotées et 27 sont en attente de délibération sur leur projet (l’an dernier, il y avait 65 PCS finalisés et approuvés. En 2012, il n’y en avait que 17).
Le nombre de PCS réalisés sera donc bientôt de 139 sur 157 (89 %). Cela est la preuve de l’appropriation de la culture du risque par nos collectivités et les évènements que nous avons eu à gérer en 2013, je pense à la tempête de grêle de l’été dernier, militent pour renforcer notre capacité à faire face aux situations d’urgence.
2/ Le pacte social
L’engagement de l’État au sein du pacte social demeure la priorité d’action, tant il est essentiel de mettre les Périgourdins, notamment ceux les plus en difficulté, au cours de nos préoccupations.
Je sais que c’est aussi une mission prioritaire du Conseil général et combien les moyens que vous y consacrez pèsent sur votre budget.
La crise a été plus longue et plus profonde que nous pouvions l’imaginer. Depuis plus de 10 ans, notre appareil de production s’est affaibli, la compétitivité s’est détériorée et le niveau de chômage s’est élevé.
Le choc de la crise de 2008 a profondément dégradé nos finances publiques, accéléré la désindustrialisation et anémié la croissance.
Il aura fallu attendre la fin de l’année 2013 pour que nous produisions autant qu’avant la crise.
Mais le déclin ne peut pas être notre destin.
C’est pourquoi des réformes essentielles ont déjà été engagées :
- le sérieux budgétaire qui passe par la maîtrise de la dépense
publique et donc par des économies,
- le pacte de compétitivité,
- la maîtrise de la finance,
- la réforme du marché du travail.
Cet engagement du Gouvernement et de l’ensemble des forces politiques, sociales et économiques du pays s’amplifie aujourd’hui pour être au rendez-vous de la reprise.
C’est tout le sens du programme national de réformes, du programme de stabilité et du pacte de responsabilité et de solidarité.
La question qui se pose est de savoir si la France sera ou pas au rendez-vous. C’est pourquoi le moment est décisif : « soit nous partons avec le vent qui nous accompagne ou nous restons en rade parce que nous n’avons pas fait les efforts indispensables ».
Pour réussir, la première priorité reste la bataille pour l’emploi. Elle est vitale pour notre département dont le chômage est passé de 11 % fin 2012 à 11,6 % en 2013.
Le nombre de demandeurs d’emploi a cru de 5,2 % en un an, toutes catégories confondues, pour atteindre le nombre de 31 400, ce qui représente près de 1 600 demandeurs d’emploi supplémentaires pour l’ensemble de l’année 2013.
Cette situation dégradée du marché du travail a conduit le Gouvernement à augmenter le nombre de contrats aidés, malgré la situation budgétaire contrainte.
C’est dans ce cadre que 17,8 millions d’euros ont été mobilisés dans le département au titre des contrats aidés.
2 757 CAE et 309 CIE ont ainsi été prescrits par les services de Pôle Emploi, par le Conseil général (pour les bénéficiaires du RSARevenu de solidarité active) et par les missions locales pour les jeunes.
La Dordogne reste un des plus gros utilisateurs de cette mesure en Aquitaine, puisque nos CAE représentent plus de 15 % des prescriptions régionales pour un poids du département de 12 %.
Pour autant, cela n’était pas suffisant et nous devions agir sur tous les fronts avec tous les leviers disponibles de la politique de l’emploi.
Et parmi ces outils, il y a ceux qui ont été mis en place pour l’emploi des jeunes, notamment ceux qui sont sans qualification ou qui en ont peu.
Cela a permis de contenir l’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans à + 0,7 % (contre + 5,2 % toutes catégories confondues).
Sachez qu’à la fin mars 2014, par rapport à fin mars 2013, c’est une baisse de 0,6 % qui est constatée.
C’est bien la preuve de l’efficacité des dispositifs mis en place pour accompagner les 5 077 jeunes encore inscrits au chômage. Si leur part dans la demande d’emploi a diminué : 15,5 % en 2013 contre 16,9 % en 2012, ce pourcentage reste encore trop élevé.
Nous nous sommes donc appuyés sur les emplois d’avenir (EA).
Sur la période du 1er novembre 2012 au 31 décembre 2013, la Dordogne a bénéficié d’une enveloppe de 458 EA, représentant un engagement financier de 11 millions d’euros.
Au 31 décembre 2013, 595 emplois d’avenir ont été signés dans notre département et 4 093 au niveau régional.
Notre taux de réalisation a donc été de 129,91 % contre 95,74 % en Aquitaine et 92,32 % au niveau national.
Les collectivités, dont le Conseil général, y ont pris toute leur part. Je veux vous en remercier, Monsieur le Président.
Il nous faut maintenir le rythme, le dispositif a été reconduit en 2014 avec un objectif de 235 EA pour le 1er semestre 2014. A ce jour, 191 conventions ont été signées.
Pour terminer sur ce volet important de l’emploi, nous nous sommes aussi attachés à promouvoir les contrats de génération auprès des entrepreneurs et des artisans.
Ce dispositif prend son essor dans le département après des débuts difficiles : 169 demandes d’aide ont été enregistrées par Pôle Emploi Service, ce qui représente 12 % des demandes déposées par les entreprises de la région.
Je continuerai, avec les services de l’État, à promouvoir ces mesures phares et toutes celles du pacte de responsabilité et de solidarité qui permettent de diminuer le coût du travail pour l’entreprise, afin de lui permettre d’investir et d’embaucher.
Notre combat concerne chaque emploi, il nous faut les préserver un à un.
Et nous le ferons en 2014, comme nous l’avons fait en 2013, avec les collectivités publiques dont le Conseil général, au sein des SPEL animés par les sous-préfets d’arrondissement.
Nous le ferons aussi au sein de structures qui ont prouvé leur caractère opérationnel : le comité de suivi de l’économie, le comité opérationnel de soutien à l’activité des entreprises (COSAE) et le comité départemental d’examen des difficultés de financement des entreprises (CODEFI).
La bataille pour l’emploi passe aussi bien sûr par la préparation de l’avenir pour nos jeunes.
Je pense encore et toujours à l’apprentissage qui doit être développé et promu, c’est primordial pour l’emploi et pour le recrutement de nos entreprises.
J’insiste sur le fait que 80 % des apprentis trouvent un emploi dans les 6 mois qui suivent leur sortie de scolarité.
2 418 contrats en alternance ont été signés en 2013. Ce chiffre est en baisse par rapport à 2012. Il nous faut donc remobiliser les entrepreneurs et les artisans vis-à-vis de cet enjeu primordial, tant pour eux que pour les jeunes.
La finalisation du projet de pôle de formation professionnelle de Boulazac et Périgueux constitue à ce titre une formidable avancée pour le département et la région, avec les 220 places qui seront proposées à l’avenir aux apprentis.
S’y ajoute le projet porté par la maison familiale rurale de La Force.
Ces deux projets ont été retenus au titre du programme des investissements d’avenir et seront accompagnés par l’État à hauteur de 6,5 millions d’euros pour le campus de la formation professionnelle de Boulazac et Périgueux et à hauteur de 1, 250 millions d’euros par la MFR de La Force.
La bataille pour l’emploi exige de renforcer notre économie locale.
Les mesures du pacte de responsabilité et de solidarité en constituent une nouvelle étape.
50 milliards d’euros mobilisés en faveur de la compétitivité, de la croissance et de l’emploi en cette période de consolidation budgétaire, c’est un effort significatif des citoyens de notre pays.
Il sera financé exclusivement par une baisse des dépenses publiques : 18 milliards d’euros par l’État, 11 milliards par les collectivités locales, 10 milliards par l’assurance maladie et 11 milliards par la réduction d’autres dépenses sociales.
Je le répète, c’est un effort historique qui doit permettre de financer le rebond de notre compétitivité et d’accompagner le retour de la croissance.
Soyez assurés de mon engagement pour impulser le mouvement en Dordogne.
Le deuxième point au cœur du pacte social est le sujet du logement.
La priorité doit être donnée au logement : c’est le sens du programme départemental de l’habitat que nous avons élaboré conjointement, État, Conseil général et EPCI en charge d’un plan local de l’habitat.
C’est dans ce cadre que l’État a renouvelé la délégation des aides à la pierre au Conseil général le 1er janvier 2012 pour une nouvelle durée de 6 ans.
Je rappelle qu’au cours de la 1ère période 2006 - 2012, ce sont
7 millions d’euros qui ont été délégués par l’État, 18 millions d’euros par l’ANAH et ce sont 23 millions d’euros d’aides supplémentaires qui ont été mobilisés par le Conseil général.
Cela a permis de construire 1 521 nouveaux logements sociaux (HLM et communaux) et de réhabiliter 3 445 logements privés.
La deuxième convention 2012 - 2017 prévoit la construction en 6 ans de 1 500 logements locatifs sociaux supplémentaires.
En 2012, nous en avions financés 117 sur un objectif de 200.
En 2013, la production a dépassé l’objectif assigné de 256, avec 263 unités dont 86 prêts locatifs à usage social à destination des ménages aux plus faibles ressources et 177 prêts locatifs à usage social plus favorables à la mixité sociale. Cet effort correspond à une augmentation de production de plus de 125 % par rapport à 2012.
L’enveloppe de l’État a ainsi atteint en 2013 un montant de 560 000 € à comparer aux 410 000 € consacrés à la construction en 2012.
Je veux remercier Monsieur KARP et Madame BORDES, à qui vous avez confié, Monsieur le Président, l’animation de ce dossier essentiel. Nous nous mobilisons année après année pour tenir nos objectifs ambitieux d’ici à 2017.
Concernant la réhabilitation du parc ancien privé, le montant des aides de l’ANAH s’est élevé à 2,4 millions d’euros pour un total de 409 logements, dont 1,6 millions d’euros d’aides pour la rénovation énergétique de 172 logements, complétés par 550 000 € d’aides de l’État supplémentaires dans le cadre du programme « habiter mieux ».
Sur un objectif de traitement de 6 186 logements entre 2006 et 2017, plus de 4 200 logements sont d’ores et déjà traités en 7 années de délégation de compétence au Conseil général à fin 2013, soit une réalisation de près de 70 % de l’objectif.
Enfin, le programme ANRU pour les opérations conventionnées à Boulazac, Bergerac et Périgueux a permis depuis le lancement de mobiliser un peu plus de 100 millions d’euros d’investissement, dont 21 millions d’euros de subventions par l’ANRU.
Nous tenons nos objectifs : 650 logements démolis, 644 logements sociaux neufs dont plus de la moitié construits hors site et 52 aux normes BBC, 141 logements intégralement réhabilités, sans compter une offre d’accession à la propriété sur chaque quartier, des espaces publics requalifiés et des équipements publics d’envergure (maisons de l’enfance, maisons de quartier, auditorium, chaufferie bois).
2014 sera marquée par les signatures des avenants de sortie des projets.
Nous pouvons être fiers du résultat obtenu.
Pour terminer sur ce volet logement, je veux vous redire notre engagement dans la politique d’hébergement de ceux qui sont dans la difficulté : les crédits sont en hausse de 5 % par rapport à 2012, avec 5 148 000 € pour répondre à une demande croissante.
Le projet territorial de sortie d’hiver a permis d’instaurer un nouveau mode de régulation des plans d’hébergement. L’implantation du volet insertion du SIAOservice intégré d'accueil et d'orientation se poursuit.
Complémentaire au volet urgence construit autour du n° 115, ce dispositif centralise désormais toutes les demandes d’accès au logement.
Il s’agit là d’un volet que je suis personnellement de près et je veux, pour terminer, souligner l’excellent travail de collaboration que nous menons avec vos équipes, Monsieur le Président, pour prendre en charge les publics en difficulté.
3/ L’aménagement du territoire
Le dernier volet de mon intervention concernera l’aménagement du territoire et le partenariat avec les collectivités locales en la matière.
Je vous le réaffirme, il s’agit là pour moi d’un aspect essentiel de ma mission.
L’aménagement et le développement du territoire sont des sujets complexes, car ils nécessitent de concilier des préoccupations variées et parfois contraires. Ils nécessitent au final de faire prévaloir l’intérêt général au-dessus des intérêts particuliers.
Développement économique, infrastructures de transport, agriculture, environnement, urbanisation, logement, organisation sociale et administrative, autant d’éléments que les acteurs publics que vous êtes et que nous sommes devons prendre en compte.
Cette diversité rend nos échanges indispensables.
Je vous redis que l’approche concertée des choses reste la règle pour le représentant de l’État que je suis.
Je sais votre attachement à la simplification des normes, Monsieur le Président, pour créer le meilleur environnement pour nos entreprises et nos collectivités.
Votre souhait devient réalité, l’allégement des procédures et l’accélération des prises de décision, la réactivité des administrations ont été mises en œuvre en 2013, de nombreuses collectivités et entreprises peuvent en témoigner.
Nous irons encore plus loin en 2014 avec l’expérimentation en Aquitaine du certificat de projet pour les entreprises.
Mais pour aménager notre territoire, il nous faudra avoir une vision stratégique partagée.
Les dispositions de la loi ALUR, avec notamment le développement des SCOT et des PLUI devront y contribuer.
Il nous faudra prendre en compte ce sujet sensible avec les maires nouvellement élus en septembre prochain.
Pour les aider à construire leurs projets de planification d’urbanisme, j’ai d’ores et déjà mis à leur disposition des outils pratiques tels que la charte de constructibilité en milieu agricole et forestier, une stratégie de développement des énergies renouvelables (photovoltaïque et éolien) et une stratégie relative à l’assainissement des petites communes.
Ces documents ont vocation à cadrer l’action de l’État et à éviter des incompréhensions au moment de l’instruction des projets.
Monsieur le Président, nous avons partagé le diagnostic et le projet départemental d’aménagement du territoire au moment de nos propositions d’inscription du département dans le contrat de plan État-Région 2014 - 2020 et dans le nouveau programme des fonds européens qui sera géré par la Région Aquitaine.
Nous avons pris en compte tous les domaines qui doivent compter pour la Dordogne dans les prochaines années, je pense :
- à l’enseignement supérieur,
- aux filières d’avenir,
- au numérique,
- à la mobilité,
- à la transition écologique et énergétique,
- à l’emploi, l’orientation et la formation professionnelle,
- à la politique de la ville,
- aux territoires vulnérables et en déficit de service au public,
- à l’agriculture.
Nous attendons maintenant que le Gouvernement donne mandat au Préfet de Région pour négocier avec la Région et les Départements les inscriptions des actions dans le CPER.
Cela constituera bien sûr une phase essentielle de notre collaboration pour les 6 années à venir.
Nous savons déjà que de gros projets seront pris en compte : ce sont bien sûr Lascaux 4 et le très haut débit.
Je vous annonce une bonne nouvelle.
Le Préfet de région vient de vous confirmer, Monsieur le Président, que le zonage AFR (Aides à Finalité Régionale) pour l’Aquitaine, proposé par le Gouvernement, avait été approuvé par la commission européenne pour la période 2014 - 2020.
Je tiens à souligner l’excellente collaboration entre nos services sur ce dossier, en relation aussi avec la préfecture de Région et le Conseil régional.
Le zonage AFR pour le département de la Dordogne reprend l’intégralité des communes qui avaient été proposées, soit 85 communes représentant 150 885 habitants (soit 25 % de population éligible en plus par rapport au précédent zonage et 21 communes supplémentaires).
Elles sont réparties en 3 zonages AFR : celui de la Dordogne (71 communes), celui du Limousin zone sud (11 communes, du Terrassonnais à Carsac-Aillac), celui du Lot-et-Garonne - Tarn-et-Garonne (3 communes permettant d’atteindre Belvès).
Cette géographie qui peut paraître à première vue un peu compliquée répond en fait à l’objectif de rendre éligibles les territoires dont les entreprises et zones d’activité sont porteurs de projets de développement à court ou moyen terme.
Je rappelle que ce zonage est la condition préalable à la mise en place par les États membres de l’Union Européenne (États, Régions, Départements, Collectivités locales) des aides aux entreprises.
Pour terminer, je rajouterai que je suis sensible à certains dossiers qui nourrissent de façon récurrente des conflits entre l’administration et les collectivités.
Je pense à la carte scolaire.
Nous perdons des effectifs et nous avons des résultats scolaires globalement en-dessous de la moyenne académique.
Nous ne pouvons plus attendre année après année le couperet de la suppression de postes qui entrainent la suppression de classes.
Je vous propose donc d’engager ensemble une réflexion pour présenter au Recteur un projet réaliste d’organisation de nos écoles qui s’inscrirait dans un cadre pluriannuel et qui garantirait les moyens dont nous avons besoin.
Voilà les éléments saillants de notre activité et de nos enjeux que je tenais à partager avec vous ce matin.
Ce rapport d’activité est à la fois un bilan pour mesurer ce qui a été fait, il est aussi bien sûr une invitation à se projeter avec volontarisme vers demain.
Sachez que les services de l’État en Dordogne se mobilisent déjà en 2014 pour :
- ne laisser aucun de nos concitoyens au bord de la route, notamment dans les domaines de l’emploi et du logement,
- défendre nos entreprises et notre économie,
- soutenir le monde agricole et le caractère rural de notre département,
- apporter la sécurité à laquelle aspirent les Périgourdins,
- valoriser la force de notre jeunesse, à l’école, vers l’emploi, pour le logement, la culture et l’égalité des chances.
La politique que nous mettons en œuvre ensemble doit donner à notre département confiance en lui.
Alors, continuons de dire du bien de la Dordogne, de ceux qui l’animent : les acteurs économiques et sociaux, de ceux qui la font vivre : les élus, des entreprises qui y créent de l’activité, des agriculteurs qui font en sorte que nous puissions avoir les paysages qui font notre renommée.
Pour conclure, je fais mienne cette citation de Jean COCTEAU : « l’avenir n’appartient à personne. Il n’y a pas de précurseur, il n’existe que des retardataires ».
J’ai confiance dans notre département, parce que la Dordogne ose affirmer sans complexe ses ambitions.
Il me reste donc, Monsieur le Président, à vous renouveler mes remerciements pour votre invitation de ce jour, à me féliciter du dialogue qui existe entre le Conseil général et l’État et à vous dire ma disponibilité et celle de tous les agents de l’État pour faire progresser les dossiers au service des Périgourdins.
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