11 octobre 2013 - Obsèques de Madame Annick QUEYROI, Maire de Chourgnac d'Ans

Mis à jour le 30/08/2017
Seul le prononcé fait foi.

Annick Queyroi nous a quittés trop vite.

Elle nous manque cruellement aujourd’hui.

J'adresse mes plus sincères condoléances et le témoignage ému de ma sympathie à son mari Jean-Marie Queyroi, maire de Cherveix-Cubas, à ses trois filles, Marie-Sophie, Marie-Stéphanie, Marie-Amélie, à sa petite-fille Charlotte, à toute sa famille, à ses amis, à ses compagnons de route et à l'ensemble de la population de Chourgnac-d’Ans, rassemblés ici dans la même peine pour l’accompagner en sa dernière demeure.

Je mesure l’épreuve que la disparition d’Annick Queyroi représente pour vous. Sachez qu’elle l’est aussi pour moi.

J’adresse mes plus sincères condoléances aux membres du Conseil municipal de Chourgnac-d’Ans qui ont fidèlement assisté Annick Queyroi dans son mandat et à tous les élus pour qui elle comptait beaucoup.

Annick Queyroi nous manque parce qu’elle a marqué nos bouts de vie respectifs.

Il m’appartient, en ma qualité de représentant de l’Etat, de rendre avec émotion le dernier hommage à celle qui fut maire de Chourgnac-d’Ans depuis 2008, après avoir été dans l’équipe municipale, auprès de son père, Paul Dumas, dès 2001.

C’est l’hommage de la République que je viens déposer, hommage rendu à une femme exemplaire.

Les liens qui unissent le corps préfectoral aux élus, et plus particulièrement aux maires, sont étroits et marqués par le même souci de faire prévaloir à chaque instant et en toute occasion l’intérêt général.

Les mots paraîtraient bien dérisoires dans une telle circonstance si la réflexion que nous inspire l’exemple de la vie d’Annick Queyroi ne leur donnait une résonnance particulière.

Car ce qui importe, Mesdames et Messieurs, c’est avant tout la façon de vivre.

Et Annick Queyroi aimait la vie. Elle aimait la vie, parce que la vie lui a permis de s’engager, de donner, de servir, d’aimer. 

Rien ne lui était si insupportable que d'être dans un plein repos, sans passion, sans dossier, sans divertissement, sans application, sans IMPLICATION.

C’est pourquoi elle a d’abord servi l’une des causes les plus nobles qui soit : l’éducation de nos enfants, en tant que professeur de français. Une fois à la retraite, son envie de servir autrui et le bien commun ne s’est pas départie, bien au contraire, puisqu’elle s’est investie au service de sa commune avec courage, abnégation, désintéressement et amour. Sa disponibilité lui a permis d’emporter le cœur des électeurs et ainsi parvenir à la plus belle des magistratures : maire de son village.

Chacun à son niveau prend conscience aujourd’hui de la richesse qu’elle nous lègue à travers cet engagement.

Que notre salut traduise l’estime et le respect dus à une élue dévouée, dont la carrière s’est déroulée avec le service public et le sens de l’intérêt général comme pierres angulaires de son action, avec le courage, l’abnégation, l’humanisme, la simplicité et la fidélité pour vertus cardinales.

Cette fidélité d’Annick Queyroi, on la retrouve dans son attachement à la Dordogne et à son canton d’Hautefort, dont elle était originaire.

Comment aurait-il pu en être autrement pour cette femme qui adorait sa commune de Chourgnac-d’Ans, ses administrés et sa petite, mais ô combien dynamique équipe municipale.

Vous savez tous combien le service rendu à autrui faisait partie de ses plus belles satisfactions.

La foule de ses amis ici réunis en témoigne.

Et je vous redis combien Annick Queyroi va nous manquer.

Permettez-moi de lire ces quelques phrases tirées du "Livre de la Vie" qui symbolisent bien la foi en l'avenir qu’elle a toujours cultivée qu'il nous appartient aujourd'hui de pérenniser.

"Etre fidèle à ceux qui sont morts, ce n'est pas s'enfermer dans la douleur. Il faut continuer de creuser le sillon, droit et profond. Comme ils l'auraient fait eux-mêmes. Comme on l'aurait fait avec eux, pour eux. Etre fidèle à ceux qui sont morts, c'est vivre comme ils auraient vécu. Et les faire vivre avec nous. Et transmettre leur visage, leur voix, leur message aux autres. A un fils, à un frère, ou à des inconnus, aux autres quels qu'ils soient. Et la vie tronquée des disparus alors germera sans fin."

Nous nous inclinons aujourd'hui devant Annick Queyroi en lui disant :

Madame le Maire, nous ne vous oublierons pas, vous avez réussi dans votre mission au service de votre famille, au service de votre commune, car vous saviez dès le départ que cette mission était la seule qui puisse apaiser votre faim de courage, de désintéressement, de droiture, d'engagement, de conviction et de culture de l'amitié qui, bien au-delà du pain quotidien, tenaille les femmes et les hommes éternellement dignes de ce nom.

Madame le Maire, adieu et merci.

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