L'alcool au volant

Mis à jour le 11/08/2015

En France, il est interdit de conduire avec une alcoolémie supérieure à 0,5 g d’alcool par litre de sang (0,2 g/l pour les permis probatoires).

En France, il est interdit de conduire avec une alcoolémie supérieure à 0,5 g d’alcool par litre de sang (0,2 g/l pour les permis probatoires).
L'alcoolémie est le taux d'alcool présent dans le sang. Elle se mesure en grammes par litre de sang (analyse de sang) ou en milligrammes par litres d'air expiré (éthylotest, éthylomètre).
Le taux d’alcool limite autorisé est de 0, 5 g d’alcool par litre de sang soit 0,25 mg d’alcool par litre d’air expiré.
Quelle que soit la boisson alcoolisée, un « verre » représente à peu près la même la même quantité d’alcool*.
25 cl de bière à 5°, 12,5 cl de vin de 10° à 12°, 3 cl d’alcool distillé à 40° (whisky, anisette, gin) contiennent environ 10 g d’alcool pur.
Chaque verre consommé fait monter le taux d’alcool de 0,20 g à 0,25 g en moyenne. Ce taux peut augmenter en fonction de l’état de santé, le degré de fatigue, ou de stress, le tabagisme ou simplement les caractéristiques physiques de la personne : pour les plus minces, les femmes ou les personnes âgées, chaque verre peut représenter un taux d’alcoolémie de 0,30 g.
* Contenances correspondant aux doses normalisées dans les débits de boissons.
Chaque verre consommé fait monter le taux d’alcool de 0,20 g à 0,25 g en moyenne
Le taux d’alcool maximal est atteint :
½ heure après absorption à jeun
1 heure après absorption au cours d’un repas.
L’alcoolémie baisse en moyenne de 0,10 g à 0,15 g d’alcool par litre de sang en 1 heure. Café salé, cuillerée d’huile... : aucun "truc" ne permet d’éliminer l’alcool plus rapidement.
A noter : certains médicaments peuvent être incompatibles avec la consommation d’alcool. Lisez attentivement les notices ou demandez conseil à votre médecin en cas de doute.
Désormais, le taux d’alcool autorisé est 0,2 g/l pour tous les permis probatoires.
La réglementation s’applique à tous les jeunes conducteurs pendant :

3 ans après l’obtention du permis, la perte de 12 points ou l'annulation de son permis
2 ans si le permis a été obtenu dans le cadre de la conduite accompagnée.
0.2 g/l, c'est zéro verre d'alcool car dès le le 1er verre, ce seuil peut-être dépassé.
Quelles sont les sanctions ?
Les jeunes conducteurs contrôlés avec un taux d’alcoolémie supérieur ou égal à 0,2 g/l encourent :

un retrait de 6 points sur leur permis.
une amende forfaitaire de 135 €.
une immobilisation du véhicule.
Pourquoi les conducteurs novices ?
Les accidents de la route sont 
la 1ère cause de mortalité et de handicap des 18-25 ans et dans un 1/4
 de ces accidents, une alcoolémie excessive en est la cause.
Un conducteur novice a 4 fois plus de risques d’être impliqué dans un accident mortel.
Les conducteurs novices sont impliqués dans 24% des accidents mortels.
Et en Europe ?
21 pays européens sont déjà adopté une alcoolémie légale inférieure à 0.5 g/l, soit pour leurs conducteurs novices, soit pour tous.
Si on prend l’exemple de l’Allemagne*, dès la première année 
de l’adoption de cette mesure 
la mortalité routière a diminuée de 17% chez les 18-21 ans.
REGLEMENTATION ET SANCTIONS
Taux égal ou supérieur à 0,2 g/l pour les permis probatoires
Retrait de 6 points sur permis de conduire - Attention : la 1ère année du permis probatoire, le conducteur perd son permis pour solde de points nul, il doit repasser l'examen du permis de conduire (code et conduite)
Amende forfaitaire de 135 euros
Immobilisation du véhicule
Suspension du permis (jusqu’à 3 ans)
Taux égal ou supérieur à 0,5 g/l
Retrait de 6 points sur permis de conduire
Amende forfaitaire de 135 euros
Immobilisation du véhicule
Suspension du permis (jusqu’à 3 ans)
Taux compris entre 0,5 et 0,8 g/l
Amende forfaitaire de 135 euros
Retrait de 6 points sur le permis de conduire
En cas de comparution devant le tribunal - sur décision du Procureur de la République ou de contestation de l’amende forfaitaire - possibilité de suspension du permis de conduire.

Taux égal ou supérieur à 0,8 g/l
Retrait de 6 points sur le permis de conduire
Dépistage
Amende pouvant aller jusqu’à 4 500 euros
Immobilisation du véhicule
Suspension (jusqu’à 3 ans) voire annulation du permis
Obligation de suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière aux frais du contrevenant
Peine de prison (jusqu’à 2 ans)
Récidive avec un taux égal ou supérieur à 0,8 g/l ou état d'ivresse manifeste
Retrait de 6 points sur le permis de conduire
Amende pouvant aller jusqu’à 9 000 euros
Confiscation du véhicule
Annulation du permis (jusqu’à 3 ans)
Stage obligatoire de sensibilisation à la sécurité routière aux frais du contrevenant
Peine de prison (jusqu’à 4 ans)
Refus de soumettre à une vérification de présence d'alcool dans le sang
Retrait de 6 points sur le permis de conduire
Amende pouvant aller jusqu’à 4 500 euros
Immobilisation du véhicule
Suspension (jusqu’à 3 ans) voire annulation du permis
Stage obligatoire de sensibilisation à la sécurité routière aux frais du contrevenant
Peine de prison (jusqu’à 2 ans)

Alcool et stupéfiants 
Une consommation de stupéfiants, associée à un taux d’alcool prohibé, est passible de 3 ans d’emprisonnement, de 9 000 euros d’amende, d'un retrait de 6 points, d'une suspension ou annulation de 3 ans du permis de conduire et d'une immobilisation ou confiscation du véhicule.
Accidents
Un accident provoqué sous l’emprise de l’alcool et entraînant des blessures graves est passible de 5 ans d'emprisonnement, d’une amende de 75 000 euros, d'un retrait de 6 points, d'une suspension ou annulation de plein droit de 10 ans du permis de conduire (sans sursis ni "permis blanc") et d'une immobilisation ou confiscation du véhicule.
L’auteur d’un accident sous l'emprise de l'alcool ayant provoqué le décès d’un tiers est passible d’une peine de 7 ans de prison, d'une amende de 100 000 euros, d'un retrait de 6 points et d'une annulation de plein droit de 10 ans du permis de conduire.

Des éthylotests dans toutes les discothèques
Chaque discothèque et bar de nuit met à disposition de sa clientèle, à compter du 1er décembre 2011, des éthylotests chimiques ou électroniques. Le choix du type de dispositif retenu est laissé à l’appréciation du responsable de l’établissement.
Mise en place à la suite d’une large concertation avec les principaux acteurs du monde de la nuit, cette disposition traduit l’engagement fort de cette profession pour instituer une consommation d’alcool responsable.
Cette mesure permet à chaque consommateur, qui s’apprête à quitter l’établissement, de vérifier qu’il ne dépasse pas le seuil d’alcoolémie autorisé, au-delà duquel il est dangereux et interdit de prendre le volant. Cette possibilité d’autocontrôle, qui vise à diminuer les conduites en état d’ivresse, sera signalée par une affichette « Soufflez vous saurez » placée à proximité de la sortie de l’établissement.
Les règles pour le transport routier de voyageurs
Depuis le 1er janvier 2010, tout autocar nouvellement immatriculé et pouvant servir au transport en commun d’enfants doit obligatoirement être équipé d’un éthylotest anti-démarrage (EAD).
Installé dans le poste de conduite, il est relié au système de démarrage du moteur. Avant de démarrer, le conducteur souffle dans l’appareil. Lorsque le taux est inférieur au taux programmé dans l’appareil,  le véhicule peut démarrer. Dans le cas contraire, le véhicule est bloqué.
À compter du 1er septembre 2015, l’ensemble du parc d’autocars devra en être équipé.
Télécharger la brochure sur l'éthylotest anti-démarrage.

Télécharger Brochure EAD pro PDF - 0,49 Mb - 11/08/2015