Surveillance renforcée du moustique tigre en Aquitaine

Mis à jour le 02/05/2013
Image moustique tigre

Il existe différentes espèces de moustiques, dont l'Aedes Albopictus, qui a la particularité de piquer surtout pendant la journée. Il est aussi appelé "moustique tigre" à cause de sa silhouette noire et de ses rayures blanches, sur l'abdomen et les pattes.

Il existe différentes espèces de moustiques, dont l'Aedes Albopictus, qui a la particularité de piquer surtout pendant la journée. Il est aussi appelé "moustique tigre" à cause de sa silhouette noire et de ses rayures blanches, sur l'abdomen et les pattes. Présent depuis des années en Asie, en Afrique, en Amérique et dans l'Océan Indien, ce moustique est implanté dans plusieurs départements français dont le Lot-et-Garonne depuis 2012.

Ce moustique fait l'objet d'une surveillance spécifique, car il peut dans certaines conditions très particulières(1), transmettre la dengue ou le chikungunya. Il n'y a actuellement aucune épidémie de chikungunya, ni de dengue, en France métropolitaine.

En Aquitaine : un système de veille et de prévention en place

En Aquitaine, une surveillance de ce moustique a été mise en place depuis 2010 conformément au plan d'anti-dissémination de la dengue et du chikungunya :

  • Une surveillance entomologique (surveillance des populations de moustiques), assurée par l'Etablissement interdépartemental pour la démoustication du littoral Atlantique (EID Atlantique) afin de surveiller une éventuelle introduction de ce moustique dans la région et de mettre en œuvre, si cela s'avère nécessaire, un traitement préventif des sites infectés.

Sachez identifier le moustique tigre

L’EID Atlantique a établi une procédure à suivre si vous pensez avoir observé un « moustique tigre ».

Il convient de respecter cette procédure pour contribuer à la détection précoce d'Aedes albopictus et la mise en oeuvre de mesures de contrôle coordonnées dans notre région.

Cette surveillance est basée sur le suivi de pièges pondoirs installés dans les zones à risque d'importation de l'espèce (aires d'autoroute, aires de fret, marchés d'intérêt nationaux, …), mais également sur la surveillance des plateformes de stockage de pneus usagés qui présentent un risque d'introduction élevé.

  • Une surveillance épidémiologique (surveillance des cas humains), basée sur le système de déclaration obligatoire à l'Agence régionale de santé (ARS) des cas confirmés de dengue et de chikungunya par les médecins ou les biologistes. A ce jour, aucun cas autochtone n'a été signalé à l'ARS Aquitaine.

Dans le Lot-et-Garonne où le moustique est implanté et actif, une procédure accélérée de signalement et de confirmation est mise en place pour tous les cas suspects importés de dengue et de chikungunya.

Documents à destination des professionnels de santé du Lot-et-Garonne - Cas suspects importés de dengue et de chikungunya :

Lutter contre la prolifération des moustiques

L'Aedes Albopictus est avant tout un moustique. Lutter contre les moustiques permet donc de lutter aussi contre l'Aedes.

Les moustiques pondent dans l'eau stagnante. Les oeufs deviennent des larves, qui se transforment en moustique.

Le moyen de prévention le plus efficace contre la prolifération des moustiques repose donc sur la destruction mécanique des gîtes larvaires.

En supprimant les points d'eau stagnante autour de son domicile, on élimine les lieux de ponte éventuels :

  • Eliminer les endroits où l'eau peut stagner : petits détritus, pneus usagés, encombrants.
  • Changer l'eau des plantes et des fleurs une fois par semaine, supprimer les soucoupes des pots de fleurs et remplacer l'eau des soucoupes par du sable humide.
  • Vérifier le bon écoulement des eaux de pluie et des eaux usées, nettoyer régulièrement gouttières, regards, caniveaux …
  • Couvrir les réservoirs d'eau avec un voile moustiquaire ou un simple tissu (sur bidons d'eau, citernes et bassins) sont d'autres gestes efficaces.
  • Couvrir les piscines hors d'usage et évacuer l'eau des bâches de protection. Traiter l'eau (eau de Javel, galets de chlore, etc.).

Lutter contre les moustiques, c'est protéger notre santé et celle de notre entourage.

Recommandations pour les voyageurs

La prévention individuelle lors de voyage dans des zones où le chikungunya et/ou la dengue sont présents est l'utilisation de moyens de protection physiques et chimiques (vêtements longs, moustiquaires, répulsifs, etc.).

En cas de symptômes évocateurs de chikungunya ou de dengue (au départ syndrome grippal avec une fièvre de survenue brutale, puis des douleurs articulaires ou rétro-orbitaires, une éruption cutanée ou des saignements) survenant dans les 14 jours après votre retour d'un pays où la maladie est présente, il vous est recommandé de consulter sans tarder votre médecin traitant.

Pour en savoir plus sur le moustique tigre et les mesures de prévention : consultez les documents à télécharger et les liens utiles.

(1) Les virus du chikungunya et de la dengue se transmettent uniquement par l'intermédiaire des moustiques du genre Aedes.

L'apparition de cas de chikungunya ou de dengue nécessite qu'un Aedes Albopictus pique un malade revenant d'un pays où sévissent ces maladies et transmette le virus lors d'une 2e piqûre à une personne saine.